Ce texte est à destination des jeunes qui, comme moi, ont le désir de se rendre utiles mais ont parfois besoin d’un brin de motivation supplémentaire pour passer à l’action.
Après une année et demie passée sur les routes à l’étranger à la suite de mes études, je reviens en France avec la volonté d’agir pour ne pas laisser mourir mon pays. Oui, ne pas le laisser mourir… Car c’est bien l’impression que j’ai eue depuis la Chine où j’étais lors du 13 novembre. Des hommes, français qui plus est, ont tenté par des actes terroristes d’assassiner notre pays, arracher notre liberté et détruire notre civilisation. Pourtant, cet évènement, aussi tragique soit-il, est pour moi révélateur d’une problématique bien plus profonde : n’est-il pas la suite logique de notre désertion du champ public ?

Je ne réagis pas ici par simple émotion, comme un naïf qui réalise après tout le monde qu’il se dirige droit dans le mur. Je suis bien conscient que cette menace est présente depuis un certain temps et que son origine et ses conséquences n’ont pas fini de faire parler. Cependant, ce serait trop facile de remettre toute la responsabilité sur nos gouvernants qui font ce qu’ils peuvent avec les convictions et, surtout, les moyens qui sont les leurs. Nous aussi, à notre échelle, à force de calculs, d’indifférence et de manque de courage, ne sommes-nous pas en train de tuer la France à petit feu ? Ne laissons-nous pas aujourd’hui trop souvent le premier plan au fondamentaliste islamique (sur internet par exemple) ou davantage à la « pensée unique » du politiquement correct, soit dit autrement, a libéralisme devenu libertarisme, au mondialisme déraciné, à l’individualisme exacerbé et encore au laïcisme anti clérical, par crainte de nous « mouiller » et de prendre des « coups » ? Beaucoup de grands mots mais qui expriment bien des réalités qu’il nous faut comprendre pour ensuite les combattre. Ensemble n’ayons pas peur de prendre des risques et formons nous pour annoncer au monde les vérités que nous avons à lui dire !
Ne préférons-nous pas trop souvent notre confort personnel à travers nos soirées entre amis, nos débats entre personnes pensant peu ou prou la même chose, nos loisirs, nos carrières professionnelles et nos « petites vies » privées, pour ne pas être confrontés au monde tel qu’il se présente à nous avec ses dangers et ses obstacles ? Ce n’est pas un mal, mais si nous voulons que les choses avancent dans le bon sens nous ne pouvons plus nous en contenter. Ensemble n’ayons pas peur de sortir de nous-même et de nos cercles d’amis pour témoigner avec courage et détermination de nos convictions profondes !
Le tableau représentant la situation de notre pays a été peint et repeint sous tous ces angles ces dernières années. Pour rappeler brièvement certains grands thèmes : honte de notre histoire et de nos racines françaises, politiques déconnectés du réel, Etat omniprésent, dignité de la personne humaine remise en cause, destruction de la cellule familiale, système éducatif qui ne favorise plus la transmission des savoirs élémentaires, perte de la souveraineté nationale au profit d’une Europe à l’administration déjà désuète, tensions communautaires, pauvreté et chômage en augmentation constante, etc… Nous connaissons les tendances et les menaces, il est désormais temps de passer à l’action. A mon sens et avec mes humbles moyens, la partie n’est pas encore perdue.
Il n’est pas trop tard pour se lever et changer le destin de la France, de l’Europe et même du monde. Tout est à faire, à refaire et parfois à défaire ! Ensemble réfléchissons sur ce qui se cache derrière ce mot « faire » et parallèlement concevons le « comment faire ? » avec pour unique but : le bien commun !
Commençons, nous les jeunes, par arrêter de nous dédouaner en avançant l’argument que nous n’y sommes pour rien. Beaucoup d’entre nous diront que ce qui arrive aujourd’hui est la conséquence de plus de 40 ans de politiques d’abandon et de lâcheté. Et, en effet, nous ne sommes pas responsables de l’histoire de notre pays, Message aux jeunes par un jeune de son déclin, de son déshonneur ou de ses défaites mais aussi, faut-il le rappeler, de son développement, de ses gloires et de ses victoires. Cessons donc de nous jeter des pierres ou des fleurs mais réapprenons à connaitre et aimer cette histoire.
Qu’on le veuille ou non, nous en sommes les héritiers ! Ensemble réfléchissons à ce qui mérite d’être défendu pour protéger ici et maintenant cet héritage afin de lui
permettre de donner de beaux fruits demain !
Ensemble avec notre enthousiasme et notre motivation, nous pouvons changer la France ! Mais c’est aujourd’hui que tout se joue ! Alors, arrêtons d’attendre l’Homme providentiel, mais soyons ces hommes et femmes providentiels dont la France et le monde ont tant besoin ! Arrêtons de vivre de manière individualiste mais entreprenons de beaux et ambitieux projets avec et pour les autres ! Arrêtons de choisir la facilité mais visons des buts élevés ! Arrêtons de discuter des problèmes mais proposons des solutions ! Arrêtons de nous plaindre mais agissons pour le bien commun ! Arrêtons d’être passifs, mais soyons, dans la mesure du possible, acteurs de nos vies dans le monde ! Arrêtons de dire « c’est impossible » mais à notre niveau, prouvons le contraire ! Ensemble montrons que l’on peut gravir ce sommet : la reconstruction de la France ! Bien que ce sommet paraisse lointain et que nous craignons d’être insuffisamment équipés pour son ascension, osons-nous lancer dans cette belle expédition !
Pour conclure, je dirai que la France est un grand et beau pays dans laquelle nous avons énormément de chance d’être nés et de vivre. Ne l’abandonnons pas aux rapaces qui veulent l’offrir aux plus offrants (perte de souveraineté au profit des grandes multinationales à travers, par exemple, le projet TAFTA) et aux destructeurs qui veulent faire sauter notre civilisation à coup de ceintures d’explosifs ou de lois remettant en cause nos convictions profondes (lois sociétales récentes). Ensemble, redécouvrons la richesse de notre culture pour mieux la défendre! Que l’on soit chrétien ou non, reconnaissons et assumons que les racines françaises sont pour beaucoup chrétiennes. C’est un fait, comme en témoignent les milliers de clochers présents dans les paysages de nos campagnes. L’histoire de France ne commence pas en 1789 mais bien le 25 décembre 496 à Reims avec le baptême de Clovis, roi des Francs. A son époque, Platon affirmait déjà « si vous voulez changer une civilisation, changez le sens des mots ». Alors, redonnons aujourd’hui aux mots leur signification véritable et aux valeurs leurs vertus. Ensemble redéfinissons clairement les fondements de la France que nous voulons et reconnaissons ainsi la particularité d’être français !
L’Avant-Garde s’est donné comme mission de reconstruire la France sur le long terme à travers un réseau d’hommes et de femmes ayant des convictions communes. Nos anciens sont les acteurs d’hier et d’aujourd’hui à nous les jeunes de devenir les acteurs d’aujourd’hui et de demain. Venez enrichir de vos idées et de votre motivation le réseau de l’Avant-Garde Jeune qui est en cours de lancement.